Kemp (1994) et Geels (2002) proposent un modèle  explicatif,    à    trois  niveaux    d’emboîtement.  

Le    paysage    (landscape)    représente    le niveau    supérieur    constitué    par    les    institutions, les normes sociales, politiques et culturelles qui guident    le    système    socio-technique    existant.  

Le régime    socio-technique    représente    le    niveau intermédiaire où se produisent les interactions entre ces institutions et ces normes du niveau supérieur    et    les    acteurs.    Ces    interactions    génèrent les règles et procédures    de    régulation du régime socio-technique dominant.   

Les niches représentent le niveau inférieur où se créent et s’organisent les innovations radicales ; le régime socio-technique dominant produisant, quant à lui, des innovations incrémentales par intégration de nouveaux composants ou de nouveaux liens entre les différents composants

les trois principaux mécanismes d’auto-renforcement (Fares & al., 2012)

• les rendements croissants à l’adoption qui sont le résultat de deux catégories d’effets interdépendants, les effets de réseaux et d’apprentissage : 

-Les effets de réseaux contribuent à renforcer la valeur d’usage d’un produit ou d’une technologie en lien avec l’augmentation du nombre d’utilisateurs,

-en renforçant leur expérience, ces utilisateurs sont prescripteurs d’usage,  et transmetteurs de savoirs pertinents

• la compatibilité technologique : plus une technologie est répandue et plus des technologies complémentaires se développent, renforçant sa position dominante.    Ces effets cumulatifs augmentent ainsi la valeur d’adoption de la technologie initialement choisie.

• l’état de la connaissance des agents joue un rôle important dans le mécanisme d’auto-renforcement

structure de l’industrie semencière


Howard, P. H. (2009). Visualizing consolidation in the global seed industry: 1996–2008. Sustainability, 1(4), 1266-1287.