laissons les fourrés se faire
Par Eric Collias le mercredi 27 août 2014, 16:36 - ecophore - Lien permanent
blog d'Éric Collias, professionnel en écologie et sciences humaines appliquées à l'aménagement, intervenant an sein du master Espaces Ruraux et PériUrbanisation (ERPUR) de l'UFR Sciences de la Vie et de l'Environnement de l'Université de Rennes 1
Par Eric Collias le mercredi 27 août 2014, 16:36 - ecophore - Lien permanent
Prince sabrant le fourré entourant le château de la Belle au bois dormant ©Disney
contrairement à l’image colportée par la propagande hollywoodienne, les plantes épineuses sont des nurses, laissons donc les fourrés se faire
✪ observations : les fourrés de ronces, les landes hautes à ajoncs, les buissons de prunellier abritent de jeunes arbres et leur permettent de se développer
✪ proposition : selon un article publié en 2005 par une équipe de chercheurs*, les associations de jeunes arbres avec d’autres plantes vasculaires, souvent des fourrés, suggèrent l’effet de nurserie produit par des plantes voisines à travers leurs contributions directes ou indirectes aux performances des jeunes pousses :
- via la fourniture d’un abri vis-à-vis des températures extrêmes et des forts ensoleillements,
- grâce à l’augmentation de la disponibilité en eau à travers la re- montée d’eau, un taux plus élevé d’infiltration de l’eau et une éva- poration réduite,
- en augmentant la disponibilité des nutriments,
- en offrant un support physique,
- en réduisant la compaction et l’érosion du sol,
- en protégeant des herbivores.
*Smit, C. et al., 2005. Safe sites for tree regeneration in wooded pastures: A case of associational resistance? Journal of Vegetation Science 16: 209-214.
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