Archéologie des chasseurs-cueilleurs maritimes :
de la fonction des habitats à l’organisation de l’espace littoral
Actes de la séance de la Société préhistorique française de Rennes, 10-11 avril 2014
Textes publiés sous la direction de Catherine Dupont et Gregor Marchand
Les chasseurs-cueilleurs maritimes ont fait l’objet d’une attention toute particulière de la part des anthropologues, du fait de la grande variété des formes d’organisation sociale qu’ils ont mis en œuvre sur toute la planète. La diversité de leurs bagages techniques, que ce soit à destination de la pêche, de la conservation alimentaire ou du stockage, a aussi justement retenu leur attention. Les archéologues ont quant à eux concentré leur attention sur les très emblématiques amas coquilliers, des sites côtiers ou estuariens complexes, où s’associent souvent des dépotoirs, des sépultures, des habitations et des zones d’activités quotidiennes. La reprise récente de leur exploration en Europe est venue mettre en lumière tout leur potentiel informatif, pour éclairer la question des relations entre les humains et le milieu marin. Ce nouveau dynamisme des recherches est aussi porté par la diversification des disciplines en lien avec l’archéologie, qui livrent d’autres regards sur ces ensembles de vestiges si singuliers. La table-ronde de Rennes, tenue en avril 2014, a permis à des archéologues de plusieurs pays d’établir un bilan sous toutes les latitudes. Il est apparu que ces sites ne pouvaient plus se concevoir hors de plus vastes réseaux économiques et sociaux. Ce bilan très largement ouvert sur les océans de la planète est aussi l’occasion de s’interroger sur la place de ces groupes humains si particuliers dans la Préhistoire de notre espèce.