« Au 6ème millénaire avant J.-C. en Bretagne, le
Téviecien est une entité technique suffisamment homogène pour que l’on
s’interroge sur ce qui assure sa pérennité. L’enquête distingue par méthode la
zone littorale, bien connue grâce aux amas coquilliers, et la zone intérieure,
où l’on peut davantage apprécier l’économie des matières premières.
L’estimation de la position du littoral, avec un niveau marin inférieur de dix
mètres à l’actuel, est un exercice difficile. L’existence d’une crise
environnementale liée à la transgression peut cependant être proposée sur l’île
de Hoëdic, la diminution drastique des territoires de chasse étant compensée
par une alimentation marine prépondérante. Les rivages marins abrités et les
basses terrasses des fleuves sont apparemment privilégiés pour l’implantation
des grands habitats. Les territoires d’acquisition d’un diamètre de trente à
cinquante kilomètres, l’absence d’échanges entre le nord et le sud de la
péninsule, la rareté des roches autochtones sur le littoral, quelques
distinctions typologiques et l’alimentation marine sur les amas coquilliers du
littoral, plaident pour une stabilité des communautés humaines sur des
territoires restreints. »
La suite dans :
Marchand G., 2005 - Le Mésolithique final en
Bretagne : une combinaison des faits archéologiques, In Marchand G. et Tresset
A. (ed.), Unité et diversité des processus de néolithisation sur la façade
atlantique de l’Europe (7-4ème millénaires avant J.-C.), Nantes, 26 avril 2002,
Réunion de
la
Société Préhistorique Française. Bulletin de
la Société Préhistorique
Française, mémoire 36, p. 67-86).