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mardi 2 mai 2017

Colloque INTERNEO - Le Mans (Sarthe) - 2017

 Le thème retenu pour le 32e colloque interrégional sur le Néolithique est « Statut des objets, des lieux et des Hommes au Néolithique ». Le terme de statut s’entend au sens large, renvoyant à des aspects tant techniques qu’économiques, sociologiques, culturels ou symboliques des faits observés et étudiés par l’archéologie. Son usage impose de chercher des logiques relationnelles, première étape vers une reconstitution de réseaux, voire de systèmes cette fois plus dynamiques, et cela dans des sphères symboliques, économiques ou techniques. Cette ambition passe par l’élaboration claire des paramètres reconnus comme pertinents par l’archéologue. Quels sont les critères de différenciation que l’on peut percevoir au sein des différentes réalités préhistoriques ? Et à quelles réalités du passé nous renvoient-ils ?

Comme à l’accoutumée, une journée du colloque sera consacrée à l’actualité de la recherche.


Pour présenter une communication, envoyer un titre et un résumé avant le 31 mai 2017 à :

nicolas.fromont (at) inrap.fr ou gregor.marchand (at) univ-rennes1.fr

 

EN PIÈCE JOINTE ! Fiche d’inscription (auditeur) à retourner, avant le 31 octobre 2017, accompagnée de son règlement à :

Nicolas FROMONT

4 rue du Tertre

44 477 CARQUEFOU Cedex

dimanche 20 avril 2014

Préhistoire atlantique : le livre...


Préhistoire Atlantique. Fonctionnement et évolution des sociétés du Paléolithique au Néolithique

Éditions Errance, avril 2014

Dolmens et menhirs si emblématiques de la France atlantique sont nés dans des sociétés paysannes, comme une solution à la fois technique et symbolique aux conflits et interrogations de ces communautés néolithiques.


Mais ces communautés, qui sont-elles ? 


En comprendre la nature et la formation impose de plonger très loin dans le temps, au coeur des groupes de chasseurs-cueilleurs installés depuis des millénaires en ces lieux. Les différentes formes des sociétés agricoles en Europe doivent beaucoup en effet aux peuples autochtones, qui ont su assimiler les règles de fonctionnement des différents espaces géographiques. 


Cet ouvrage propose d’examiner cette genèse complexe en France atlantique, siège notamment des chasseurs-cueilleurs maritimes de la célèbre nécropole de Téviec dans le Morbihan. Les découvertes archéologiques les plus récentes et le bouillonnement actuel des recherches sur les environnements du passé offrent des éclairages originaux sur un processus qui démarre à la fin des temps glaciaires. Ces quelques millénaires connurent des changements naturels d’une intensité jamais égalée par la suite : renouvellement radical de la faune et de la flore, hausse du niveau moyen des océans, celle-ci d’une telle ampleur que le contour même des continents en fut bouleversé. L’Océan atlantique apparaît comme une composante essentielle de cette histoire. Sur un littoral en constante transformation, les groupes préhistoriques ont su extraire leur subsistance et développer des organisations économiques et sociales originales, en constante évolution. L’opposition entre les peuples de la terre et ceux de la mer, les réseaux d’habitats bien différenciés, les nécropoles aux rites si complexes, caractérisent les modes de vie lors de cette période d’incubation. 


Le fonctionnement de ces sociétés peut enfin être esquissé, avec un recours raisonné aux comparaisons ethnographiques. Quelle était l’organisation de ces économies de chasse-cueillette? Quelles étaient les bases alimentaires et les pratiques de prédation ? Quelles distances parcouraient les hommes et les femmes au quotidien et sur un cycle annuel ? Combien d’individus occupaient la France au Mésolithique ? Que nous disent les nécropoles de Téviec, Hoëdic ou la Vergne de l’organisation sociale avant le Néolithique ?
Le panorama ainsi établi pour ces quelques millénaires cruciaux révèle toute l’originalité des économies et des sociétés qui ont investi les rivages atlantiques lors de la Préhistoire récente."

La couverture à télécharger en bas de ce message

Prehistoire_atlantique.pdf

jeudi 23 janvier 2014

Seapeople - Rennes 2014 - Programme

Archéologie des chasseurs-cueilleurs maritimes : de la fonction des habitats à l’organisation spatiale de l’espace littoral

 

Le programme actualisé est désormais disponible (en pièce attachée)

Et toujours le site internet dédié au colloque Seapeople ou bien le site internet de la Société Préhistorique Française

A bientôt !

mercredi 10 avril 2013

Folles coches du Mésolithique !

Durant le septième millénaire avant J.-C., des changements importants sont constatés dans les industries lithiques d’Europe occidentale, qui nous autorisent à distinguer le premier et le second Mésolithique.

  • Quels sont les éléments stables et invariants de cet assemblage technique sur toute l’aire géographique considérée (Europe occidentale continentale et Afrique du Nord) ?
  • Quelles sont les logiques techniques ou fonctionnelles qui président à sa constitution et à sa pérennité ?
  • Les changements de standards répondent-ils à l’introduction de nouvelles fonctions ou de nouvelles matières travaillées ?
  • Le reste de l’outillage en os ou en coquille évolue-t-il également et de quelle manière ?

 

En gardant à l’esprit ce vaste champ de recherche technologique qui ne fait que s’ouvrir, nous souhaitons ici seulement présenter une enquête très partielle concernant l’une de ces composantes techniques, les lames à coche simple ou à coches multiples (dites aussi « lames Montbani »), pour en affiner la définition sur des bases non plus seulement morphologiques mais également fonctionnelles

 

Un récent travail a associé des technologues à des tracéologues (menés par Bernard Gassin) pour tenter de comprendre le fonctionnement de ces outils emblématiques. Nous avons étudié un échantillon de lames à coches provenant de différents sites mésolithiques du VIIe et du VIe millénaire av. J.-C. : Beg-an-Dorchenn, L’Essart, La Grange (Ouest de la France), Noyen-sur-Seine, Choisy-au-Bac (Bassin parisien), Verrebroek Aven Ackers et Oudenaarde (Belgique), Mourre de Sève (Provence), La Grande Rivoire (Alpes), Dammartin-Marpain (Jura).

 

Dans le corpus étudié, les coches sont systématiquement directes et le plus souvent obtenues par flexion. L’analyse fonctionnelle montre que les coches sont utilisées comme outils de raclage. La dissymétrie des polis observés sur la face inférieure et sur la face supérieure (face retouchée) indique que la face supérieure est systématiquement en position de face d’attaque, avec un angle d’attaque voisin de 90° : il s’agit d’un raclage en coupe négative. Cette position d’utilisation est incompatible avec un détachement d’enlèvements d’utilisation en face supérieure. Nous concluons donc que les coches résultent d’une retouche volontaire et non d’un processus d’écaillage en cours d’utilisation. Il apparaît clairement que chaque coche est une zone d’utilisation autonome, utilisée par une faible longueur de tranchant.

 

La variabilité des traces d’usure observées suggère que différents matériaux ont été travaillés, parmi lesquels différents végétaux (bois, plantes souples siliceuses de différentes natures), et, probablement, des matières osseuses. Ainsi, ces outils emblématiques du second Mésolithique résultent d’un processus technique volontaire et correspondent à des finalités fonctionnelles spécifiques.

 

Surgères, La Grange. Lame Sondage C, D23 sud, couche 5. 1 : raclage de matière végétale en coupe négative, face d’attaque en face supérieure. Le poli est interrompu par un enlèvement de retouche, suivi d’une deuxième utilisation. 2 : raclage de matière indéterminée. 3 : raclage de matière indéterminée (usure peu développée). 4 : raclage en coupe négative de matière végétale, face d’attaque en face supérieure. 5 : contact ponctuel avec une matière dure. 6 : raclage bref, usure peu développée. 7 : utilisation brève, usure peu développée. Photographies des zones d’utilisation 1 et 4 : grossissement initial 200 X. a, c : poli uni "mou", face d’attaque ; b, d : biseau poli lisse convexe, face en dépouille (photographies et montage de Bernard Gassin).

 

Publication dans :

Gassin B., Marchand G., Claud E., Gueret C., Philibert S., 2013 - Les lames à coche du second Mésolithique : des outils dédiés au travail des plantes ? Bulletin de la Société Préhistorique Française, 110, n°1, janvier-mars 2013.

mercredi 22 février 2012

Sortie des actes du colloque RSP- Rennes 2010

Les actes du colloque "Roches et Sociétés de la Préhistoire entre massifs cristallins et bassins sédimentaires" viennent de sortir aux Presses Universitaires de Rennes.


Le bon de commande peut être téléchargé ici :  BC_roche_et_societe.pdf

Si dans l’imagerie populaire, l’homme de la Préhistoire est associé au silex, cette représentation apparaît comme particulièrement réductrice à la lumière des travaux récents. A la diversité des conditions géologiques répondent autant d’adaptations des méthodes de production des outillages en pierre. Sur les massifs cristallins, l’absence de rognons de silex en position primaire a conduit les hommes à transformer leurs systèmes techniques, mais dans des directions très diverses, au prix parfois d’une métamorphose de leurs outils et de leurs techniques. Des sociétés ont établi des réseaux efficaces d’importation à longues distances, qui leur ont permis de maintenir un outillage suivant les normes techniques alors en vigueur. Tous ces choix culturels permettent aujourd’hui de caractériser ces sociétés du passé non plus seulement par le style de leurs outils ou par leur technique, mais plus largement par leur comportement économique.

Fort de 34 articles, les actes du colloque « Roches et Sociétés de la Préhistoire entre Massifs cristallins et Bassins sédimentaires » établissent un bilan très complet de l’immense variété des roches taillées pour la parure ou l’outillage à la Préhistoire et à la Protohistoire dans le nord-ouest de la France, avec de nombreux points de comparaison en Europe.

vendredi 15 avril 2011

Premier SLAM

11 mars 2011 = premier Séminaire Lithique d’Armorique et ses Marges (SLAM) à Bénodet, en co-production UMR 6566 / CFRA.

L’objectif de cette rencontre était de proposer une formation pratique à la technologie lithique à des intervenants bénévoles et des étudiants en archéologie.

Pour davantage d’informations, voir sur ce lien 

jeudi 24 mars 2011

Technologie de la pierre taillée

La bible de M. T. Inizan, H. Roche, J. Tixier et M. Reduron - Technologie de la pierre taillée (tome 4) - est enfin disponible gratuitement en ligne ! Vous le trouverez sur le site d’Arkeotek, revue en ligne par ailleurs fort intéressante.

Sa lecture est à recommander vivement aux petits et aux grands (attention le téléchargement est un peu lent) :

http://www.mae.u-paris10.fr/prehistoire/IMG/pdf/Technologie_de_la_pierre_taillee.pdf

mercredi 23 mars 2011

Typologie lithique pour le Mésolithique et le Néolithique

Un classement typologique des industries lithiques est proposé en annexe de ce billet. 

Ce travail a été conçu comme le préalable à une étude sur les changements des outillages mésolithiques et néolithiques dans l’ouest de la France.

Lire la suite...

lundi 4 octobre 2010

You know, I'm BAD !

Beg-an-Dorchenn (Plomeur, Finistère) : une fenêtre ouverte sur l’exploitation du littoral par les peuples mésolithiques du sixième millénaire dans l’ouest de la France



Catherine DUPONT, Grégor MARCHAND, Yolanda CARRION MARCO, Nathalie DESSE-BERSET, Loïc GAUDIN, Yves GRUET, Dominique MARGUERIE, Christine OBERLIN

Le niveau coquillier de Beg-an-Dorchenn (Plomeur, Finistère) a fait l’objet d’une étude interdisciplinaire visant, d’une part à calculer la valeur de l’effet réservoir pour cette zone du littoral atlantique, d’autre part à comprendre comment les hommes du Mésolithique installés à proximité de la mer ont exploité leur environnement, à partir notamment d’un sondage de 2 m² réalisé en 2001. Par la datation conjointe de sept coquilles et d’un charbon, il semble que l’âge apparent de la mer à cet endroit au Mésolithique final soit de 180 ± 65, avec un ΔR de -260 ± 65. La date de constitution de ce niveau coquillier se place dans l’intervalle 5640 – 5550 avant notre ère. Le tamisage fin (2 mm) opéré sur le site permet d’obtenir une vision plus complète du mode de vie et des industries lithiques. Ce mode d’échantillonnage montre que de petits restes autrefois négligés comme les fragments de doigts de crabe sont les témoins de ressources alimentaires qui ont pu composer une part non négligeable des régimes alimentaires. Les armatures lithiques sont principalement des trapèzes symétriques à troncatures concaves caractéristiques du faciès Beg-er-Vil du Téviecien. Les ressources marines identifiées (coquillages, crabes, poissons, oiseaux) correspondent à une exploitation très diversifiée des environnements marins accessibles près du site de Beg-an-Dorchenn à marée basse. Les mammifères terrestres et les végétaux correspondent également à une exploitation locale des ressources. La combinaison des moments potentiels d’accès à l’ensemble des ressources alimentaires permet d’émettre des hypothèses quant au mode de résidence de ces dernières populations mésolithiques. Si des marqueurs indiquent clairement une occupation à la belle saison (poissons et coquillages), la disponibilité des ressources marines autoriserait une occupation à n’importe quel autre moment, en continu ou non.


The shelly deposit of Beg-an-Dorchenn was the subject of an interdisciplinary study. The first aim of our work is to calculate the value of the sea reservoir effect for this area of the Atlantic littoral. The second one is to understand how the Mesolithic people have lived near the sea in exploiting their environment. The results presented are mainly based on a limited archaeological survey of 2 m² carried out in 2001. Seven shells and a charcoal have been dated to calculate the apparent age. This value has been estimated for this Mesolithic place to 180 ± 65, with a ΔR of -260 ± 65. The date of constitution of this shelly level is placed in interval 5640 - 5550 BC. The fine sifting (2 mm) applied to this deposit offers a very complete vision of the lifeway of these Mesolithic people: microlithic industry, exploitation of the marine and terrestrial environments. This sampling shows that small remainders as the fragments of crab fingers are the witnesses of alimentary resources which could compose a considerable part of the food of these Mesolithic people. The arrowheads are made mostly by two troncatations with a symetrical shape, as usual in the Teviecian. The identified marine resources (shells, crabs, fishes and birds) correspond to a diversified exploitation of maritime environments accessible during low tides near Beg-an-Dorchenn. The terrestrial mammals and vegetation exploited also correspond to a local exploitation of the resources. The combination of the potential moments of access of the whole alimentary resources makes it possible to put forth assumptions of the residence of these last Mesolithic populations.


ARTICLE ORIGINEL :

Dupont C., Marchand G., Carrion Y., Desse-Berset N., Gaudin L., Gruet Y., Marguerie D., Oberlin C., 2010 - Beg-an-Dorchenn : une fenêtre ouverte sur l’exploitation du littoral par les peuples mésolithiques du sixième millénaire dans l’ouest de la France. Bulletin de la Société Préhistorique Française, 107, n°2, pp.227-290.

jeudi 11 mars 2010

Parution : Le Mésolithique en France

Emmanuel GHESQUIERE et Grégor MARCHAND

Le Mésolithique en France. Archéologie des derniers chasseurs-cueilleurs. Coéditions La Découverte / INRAP, collection « Archéologie de la France, 2010180 p. Broché : 22 €.

 


Il y a douze mille ans, au Xe millénaire, à l’issue de la dernière glaciation, des conditions climatiques plus tempérées se mettent progressivement en place en Europe. Elles obligent les groupes humains à toute une série d’adaptations qui leur permettent de continuer à assurer leur subsistance par une économie de chasse et de cueillette. Alors que la steppe cède le pas aux forêts tempérées, hommes et femmes du Mésolithique développent des stratégies d’acquisition de nourriture, alternant nomadisme et expéditions spécialisées, pour profiter de toutes les ressources animales ou végétales. Leurs habitats de bord de mer révèlent une surprenante abondance alimentaire, qui suggère la sédentarisation de certaines populations et leur essor démographique. Tout un outillage en pierre, longtemps qualifié d’ « expédient » mais fort bien adapté, se met en place, notamment pour exploiter les nouvelles ressources végétales. Premières nécropoles, conflits ou encore cannibalisme sont les points les plus saillants de rapports sociaux nouveaux.

Lorsqu’au VIe millénaire, les sociétés d’agriculteurs et d’éleveurs se développeront en France, elles le feront en synergie avec ces populations mésolithiques, moins dynamiques du point de vue démographique, mais très bien adaptées à tous les écosystèmes.

En se fondant sur les découvertes les plus récentes de l’archéologie en France, cet ouvrage propose une lecture renouvelée de ces mondes complexes et encore trop souvent négligés.

 

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