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vendredi 16 décembre 2016

Archéologie des chasseurs-cueilleurs maritimes

Archéologie des chasseurs-cueilleurs maritimes :
de la fonction des habitats à l’organisation de l’espace littoral

Actes de la séance de la Société préhistorique française de Rennes, 10-11 avril 2014

Textes publiés sous la direction de Catherine Dupont et Gregor Marchand

Les chasseurs-cueilleurs maritimes ont fait l’objet d’une attention toute particulière de la part des anthropologues, du fait de la grande variété des formes d’organisation sociale qu’ils ont mis en œuvre sur toute la planète. La diversité de leurs bagages techniques, que ce soit à destination de la pêche, de la conservation alimentaire ou du stockage, a aussi justement retenu leur attention. Les archéologues ont quant à eux concentré leur attention sur les très emblématiques amas coquilliers, des sites côtiers ou estuariens complexes, où s’associent souvent des dépotoirs, des sépultures, des habitations et des zones d’activités quotidiennes. La reprise récente de leur exploration en Europe est venue mettre en lumière tout leur potentiel informatif, pour éclairer la question des relations entre les humains et le milieu marin. Ce nouveau dynamisme des recherches est aussi porté par la diversification des disciplines en lien avec l’archéologie, qui livrent d’autres regards sur ces ensembles de vestiges si singuliers. La table-ronde de Rennes, tenue en avril 2014, a permis à des archéologues de plusieurs pays d’établir un bilan sous toutes les latitudes. Il est apparu que ces sites ne pouvaient plus se concevoir hors de plus vastes réseaux économiques et sociaux. Ce bilan très largement ouvert sur les océans de la planète est aussi l’occasion de s’interroger sur la place de ces groupes humains si particuliers dans la Préhistoire de notre espèce.

Accès gratuit ICI

dimanche 20 avril 2014

Préhistoire atlantique : le livre...


Préhistoire Atlantique. Fonctionnement et évolution des sociétés du Paléolithique au Néolithique

Éditions Errance, avril 2014

Dolmens et menhirs si emblématiques de la France atlantique sont nés dans des sociétés paysannes, comme une solution à la fois technique et symbolique aux conflits et interrogations de ces communautés néolithiques.


Mais ces communautés, qui sont-elles ? 


En comprendre la nature et la formation impose de plonger très loin dans le temps, au coeur des groupes de chasseurs-cueilleurs installés depuis des millénaires en ces lieux. Les différentes formes des sociétés agricoles en Europe doivent beaucoup en effet aux peuples autochtones, qui ont su assimiler les règles de fonctionnement des différents espaces géographiques. 


Cet ouvrage propose d’examiner cette genèse complexe en France atlantique, siège notamment des chasseurs-cueilleurs maritimes de la célèbre nécropole de Téviec dans le Morbihan. Les découvertes archéologiques les plus récentes et le bouillonnement actuel des recherches sur les environnements du passé offrent des éclairages originaux sur un processus qui démarre à la fin des temps glaciaires. Ces quelques millénaires connurent des changements naturels d’une intensité jamais égalée par la suite : renouvellement radical de la faune et de la flore, hausse du niveau moyen des océans, celle-ci d’une telle ampleur que le contour même des continents en fut bouleversé. L’Océan atlantique apparaît comme une composante essentielle de cette histoire. Sur un littoral en constante transformation, les groupes préhistoriques ont su extraire leur subsistance et développer des organisations économiques et sociales originales, en constante évolution. L’opposition entre les peuples de la terre et ceux de la mer, les réseaux d’habitats bien différenciés, les nécropoles aux rites si complexes, caractérisent les modes de vie lors de cette période d’incubation. 


Le fonctionnement de ces sociétés peut enfin être esquissé, avec un recours raisonné aux comparaisons ethnographiques. Quelle était l’organisation de ces économies de chasse-cueillette? Quelles étaient les bases alimentaires et les pratiques de prédation ? Quelles distances parcouraient les hommes et les femmes au quotidien et sur un cycle annuel ? Combien d’individus occupaient la France au Mésolithique ? Que nous disent les nécropoles de Téviec, Hoëdic ou la Vergne de l’organisation sociale avant le Néolithique ?
Le panorama ainsi établi pour ces quelques millénaires cruciaux révèle toute l’originalité des économies et des sociétés qui ont investi les rivages atlantiques lors de la Préhistoire récente."

La couverture à télécharger en bas de ce message

Prehistoire_atlantique.pdf

jeudi 2 mai 2013

Archéologie des chasseurs-cueilleurs maritimes - Rennes, avril 2014

Archéologie des chasseurs-cueilleurs maritimes : de la fonction des habitats à l’organisation de l’espace littoral

Les chasseurs-cueilleurs maritimes sont des peuples qui ont fait l’objet d’une attention toute particulière de la part des anthropologues, à cause de la grande variété des formes d’organisation sociale qu’ils ont mis en œuvre sur toute la planète. La diversité de leurs bagages techniques, que ce soit à destination de la pêche, de la conservation alimentaire ou du stockage, a justement retenu leur attention. Les archéologues ont aussi développé un réel intérêt pour ces populations, connus par des amas coquilliers si emblématiques le long des rivages marins ou estuariens. La reprise récente de fouilles sur certains de ces sites en Europe atlantique ou méditerranéenne est venue mettre en lumière tout leur potentiel informatif, qui éclaire la question des relations entre les êtres humains et le milieu marin. Ce nouveau dynamisme des recherches est aussi lié à la diversification des disciplines archéologiques, qui apporte d’autres regards sur ces sociétés littorales. Une partie de la réflexion, lors de cette table-ronde, aura alors pour objectif de présenter les nouvelles méthodes de fouille développées sur ces terrains, complémentaires des informations encore inestimables obtenues lors des anciennes fouilles. La perception des dynamiques de formation et de transformation de ces sites (taphonomie des restes organiques, conservation différentielle, contrôle de l’effet réservoir océanique lors des datations par le radiocarbone, …) sera plus particulièrement mise en avant, au côté des problèmes archéologiques propres aux environnements côtiers ou estuariens. Enfin, le développement des méthodes de prospection sous l’actuel niveau marin permet de prolonger les thématiques propres aux chasseurs-cueilleurs maritimes dans des dimensions encore trop rares. L’amas coquillier, habitat archéologique si original, gagne à l’évidence en complexité !

Au-delà de ces considérations autour des sites à dépôts coquilliers proprement dit, doit s’ouvrir un questionnement concernant leur insertion dans les réseaux économiques et sociaux, notamment la question de la mobilité collective qui s’appuierait sur des habitats complémentaires, soit sur d’autres segments de rivage, soit à l’intérieur des terres. En changeant enfin d’échelle, le rôle de ces occupations de rivage dans les dynamiques de civilisation doit être questionné. On sait qu’une certaine forme de résistance aux attraits des économies agro-pastorales a eu lieu en Europe atlantique au sixième millénaire avant notre ère. Mais, de nouvelles datations et données sur la saisonnalité viennent sans cesse remettre en question la durée de ces confrontations, voire leur nature même leur rôle dans les dynamiques sociales observées au Néolithique ancien et moyen.

Cette table-ronde est largement ouverte aux archéologues travaillant sur ces peuples maritimes, que ce soit au Paléolithique ou au Mésolithique, mais aussi aux anthropologues susceptibles d’éclairer les spécificités de ces peuples des mers et aux paléo-environnementalistes. Afin de faire émerger toute la diversité des méthodes d’étude et des scénarios évolutifs, tous les continents sont concernés.

 

Cette table-ronde, cordonnée par Catherine Dupont et Grégor Marchand, se tiendra à Rennes les 10 et 11 avril 2014 (renseignements et inscriptions : catherine.dupont@univ-rennes1.fr et gregor.marchand@univ-rennes1.fr ).

mercredi 22 février 2012

Sortie des actes du colloque RSP- Rennes 2010

Les actes du colloque "Roches et Sociétés de la Préhistoire entre massifs cristallins et bassins sédimentaires" viennent de sortir aux Presses Universitaires de Rennes.


Le bon de commande peut être téléchargé ici :  BC_roche_et_societe.pdf

Si dans l’imagerie populaire, l’homme de la Préhistoire est associé au silex, cette représentation apparaît comme particulièrement réductrice à la lumière des travaux récents. A la diversité des conditions géologiques répondent autant d’adaptations des méthodes de production des outillages en pierre. Sur les massifs cristallins, l’absence de rognons de silex en position primaire a conduit les hommes à transformer leurs systèmes techniques, mais dans des directions très diverses, au prix parfois d’une métamorphose de leurs outils et de leurs techniques. Des sociétés ont établi des réseaux efficaces d’importation à longues distances, qui leur ont permis de maintenir un outillage suivant les normes techniques alors en vigueur. Tous ces choix culturels permettent aujourd’hui de caractériser ces sociétés du passé non plus seulement par le style de leurs outils ou par leur technique, mais plus largement par leur comportement économique.

Fort de 34 articles, les actes du colloque « Roches et Sociétés de la Préhistoire entre Massifs cristallins et Bassins sédimentaires » établissent un bilan très complet de l’immense variété des roches taillées pour la parure ou l’outillage à la Préhistoire et à la Protohistoire dans le nord-ouest de la France, avec de nombreux points de comparaison en Europe.

vendredi 15 avril 2011

Premier SLAM

11 mars 2011 = premier Séminaire Lithique d’Armorique et ses Marges (SLAM) à Bénodet, en co-production UMR 6566 / CFRA.

L’objectif de cette rencontre était de proposer une formation pratique à la technologie lithique à des intervenants bénévoles et des étudiants en archéologie.

Pour davantage d’informations, voir sur ce lien 

vendredi 21 mars 2008

Manifeste pour l’étude du Mésolithique !


L’étude des derniers nomades de l’Europe atlantique à l’Université de Rennes 1 

Par deux fois au cours des douze derniers millénaires, les hommes ont été confrontés à des bouleversements majeurs de leur environnement et de leurs sociétés. Les réponses qu’ils ont alors imaginées ont eu des répercussions évidentes jusqu’à nos jours, notamment dans l’organisation des campagnes.

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jeudi 3 janvier 2008

Tardiglaciaire de l'Ouest

En dépit de conditions taphonomiques défavorables, la recherche concernant les débuts du Mésolithique en Pays de la Loire a fourni suffisamment de jalons pour que l’on y cherche certains principes techniques et une première dynamique évolutive. Pour le Paléolithique final, deux techno-complexes distincts apparaissent : Azilien et techno-complexe des industries à pointes à dos rectiligne (TCIPDR).

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mercredi 2 janvier 2008

Les Chaloignes, un habitat azilien en Anjou

Fouille réalisée sous la direction de Grégor Marchand

Avec Rémy Arthuis, Sylvie Philibert, Sylvie Rimbault, Farid Sellami, Sandra Sicard

La découverte du site des Chaloignes (Mozé-sur-Louet, Maine-et-Loire) a eu lieu lors des travaux archéologiques préalables à la construction de l’autoroute Angers / La Roche-sur-Yon (A87), en août 1998.

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La percussion bipolaire sur enclume

« Sur le Massif armoricain, la mise en œuvre d’une percussion bipolaire sur enclume est couramment observée pour débiter les galets fluviaux ou marins, du Paléolithique final à l’Age du Bronze. Cette manière de faire semble la plus évidente à un observateur actuel pour l’exploitation des petits galets de forme sphérique ou ovoïde. Or, ce déterminisme naturel simpliste ne résiste pas à une analyse comparative réalisée sur l’ensemble du Massif armoricain.

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Présentation de l'auteur

Directeur de Recherche au CNRS. Archéologue et Préhistorien, spécialiste des industries lithiques du Paléolithique final, du Mésolithique et du Néolithique sur la façade atlantique de l’Europe, avec des terrains en France, au Portugal et en Oman.