Le premier impact néolithique décelé par la culture matérielle provient du Complexe culturel de la Céramique imprimée, originaire du nord-ouest du Bassin méditerranéen. Les traces en sont très diffuses ; ce sont des ramassages de surface de tessons et même les charbons, datés par le radiocarbone autour de 5400 cal. BC, ont été collectés sur les estrans ! Il est alors impossible de décrire des systèmes techniques, mais seulement de constater la répartition de certains éléments de la culture matérielle sur une grande aire géographique (Aquitaine, Poitou-Charente, Sud de la Vendée). Toutes les dates du Néolithique ancien atlantique sont contemporaines de l’Epicardial languedocien et les traits stylistiques des décors céramiques sont convergents.

L’extension vers l’Atlantique du Néolithique ancien originaire d’Europe centrale (Rubané-VSG) forme un autre courant de néolithisation, dont la nature est plus évidente. La progression de groupes humains semble ne faire là aucun doute, tous les éléments découverts sur les sites le démontrent et d’abord le caractère invariable des associations mobilières. »

Marchand G., 2007 - Neolithic fragrances : Mesolithic-Neolithic interactions in western France. In : Whittle A. et Cummings V. (dir), Going Over. Proceedings of the British Academy, 144, p. 225-242.