Excellent montage photos/vidéos réalisé par Micha Ocadiz durant la campagne 2016 des fouilles de Beg-er-Vil (Quiberon, Morbihan, France, Europe).
A visualiser ici
Directeur de recherche CNRS / Université de Rennes 1. Archéologue et Préhistorien, spécialiste des industries lithiques du Paléolithique final, du Mésolithique et du Néolithique sur la façade atlantique de l’Europe, avec des terrains en France et au Portugal.
dimanche 23 avril 2017
Par Gregor Marchand le dimanche 23 avril 2017, 10:42 - Retour de fouille
Excellent montage photos/vidéos réalisé par Micha Ocadiz durant la campagne 2016 des fouilles de Beg-er-Vil (Quiberon, Morbihan, France, Europe).
A visualiser ici
vendredi 16 décembre 2016
Par Gregor Marchand le vendredi 16 décembre 2016, 20:12 - Publications
Les chasseurs-cueilleurs maritimes ont fait l’objet d’une attention toute particulière de la part des anthropologues, du fait de la grande variété des formes d’organisation sociale qu’ils ont mis en œuvre sur toute la planète. La diversité de leurs bagages techniques, que ce soit à destination de la pêche, de la conservation alimentaire ou du stockage, a aussi justement retenu leur attention. Les archéologues ont quant à eux concentré leur attention sur les très emblématiques amas coquilliers, des sites côtiers ou estuariens complexes, où s’associent souvent des dépotoirs, des sépultures, des habitations et des zones d’activités quotidiennes. La reprise récente de leur exploration en Europe est venue mettre en lumière tout leur potentiel informatif, pour éclairer la question des relations entre les humains et le milieu marin. Ce nouveau dynamisme des recherches est aussi porté par la diversification des disciplines en lien avec l’archéologie, qui livrent d’autres regards sur ces ensembles de vestiges si singuliers. La table-ronde de Rennes, tenue en avril 2014, a permis à des archéologues de plusieurs pays d’établir un bilan sous toutes les latitudes. Il est apparu que ces sites ne pouvaient plus se concevoir hors de plus vastes réseaux économiques et sociaux. Ce bilan très largement ouvert sur les océans de la planète est aussi l’occasion de s’interroger sur la place de ces groupes humains si particuliers dans la Préhistoire de notre espèce.
mercredi 15 juillet 2015
Par Gregor Marchand le mercredi 15 juillet 2015, 10:01 - Sites archéologiques
Cinq visites virtuelles du site mésolithique de Beg-er-Vil à Quiberon (Morbihan) sont désormais disponibles gratuitement, soit à travers l’application GUIDIGO (Tablettes et smartphones, Google Play ou App Store), soit sur le site internet de Guidigo (liens plus bas).
Elles ont été réalisées par Pierre-Luc Fourny et la Mairie de Quiberon, à partir de matériel scientifique recueillis par Grégor Marchand et Catherine Dupont entre 2012 et 2015. Elles sont consultables sur les réseaux 3G ou téléchargeables.
Les visites sont en français et en anglais, pour différents publics et notamment les enfants (sous forme de jeux).
GUIDIGO (Google Play or App Store / Internet site of Guidigo (https://www.guidigo.com/)
Beg Er Vil : la Préhistoire à Quiberon (in French)
https://www.guidigo.com/Tour/France/Quiberon/Beg-Er-Vil---la-Prehistoire-a-Quiberon/unDhfzwnlF4#
Beg Er Vil et le mystère des chasseurs-cueilleurs (in french and for the children)
Beg Er Vil : un site mésolithique majeur (in French, « expert level »)
https://www.guidigo.com/Tour/France/Quiberon/Beg-Er-Vil---un-site-mesolithique-majeur/a5h7psRCDyI
Beg Er Vil : Prehistory in Quiberon (in English)
https://www.guidigo.com/Tour/France/Quiberon/Beg-Er-Vil---Prehistory-in-Quiberon/P57K9442M-o
Beg Er Vil and the mystery of hunters-gatherers (in English, for children)
mercredi 28 janvier 2015
Par Gregor Marchand le mercredi 28 janvier 2015, 12:36 - Sites archéologiques
Un web-documentaire réalisé par Nathalie Michaud, de l’Université de Toulouse Jean-Jaurès, concernant le Mésolithique du Morbihan (Téviec, Hoëdic, Beg-er-Vil), mis en ligne en janvier 2015.
A voir sur le site de l’Université Ouverte des Humanités ou avec ce lien
dimanche 20 avril 2014
Par Gregor Marchand le dimanche 20 avril 2014, 11:13 - Publications
Dolmens et menhirs si emblématiques de la France atlantique sont nés dans des sociétés paysannes, comme une solution à la fois technique et symbolique aux conflits et interrogations de ces communautés néolithiques.
Mais ces communautés, qui sont-elles ?
En comprendre la nature et la formation impose de plonger très loin
dans le temps, au coeur des groupes de chasseurs-cueilleurs installés
depuis des millénaires en ces lieux. Les différentes formes des sociétés
agricoles en Europe doivent beaucoup en effet aux peuples autochtones,
qui ont su assimiler les règles de fonctionnement des différents espaces
géographiques.
Cet ouvrage propose d’examiner cette genèse complexe en France
atlantique, siège notamment des chasseurs-cueilleurs maritimes de la
célèbre nécropole de Téviec dans le Morbihan. Les découvertes
archéologiques les plus récentes et le bouillonnement actuel des
recherches sur les environnements du passé offrent des éclairages
originaux sur un processus qui démarre à la fin des temps glaciaires.
Ces quelques millénaires connurent des changements naturels d’une
intensité jamais égalée par la suite : renouvellement radical de la
faune et de la flore, hausse du niveau moyen des océans, celle-ci d’une
telle ampleur que le contour même des continents en fut bouleversé.
L’Océan atlantique apparaît comme une composante essentielle de cette
histoire. Sur un littoral en constante transformation, les groupes
préhistoriques ont su extraire leur subsistance et développer des
organisations économiques et sociales originales, en constante
évolution. L’opposition entre les peuples de la terre et ceux de la mer,
les réseaux d’habitats bien différenciés, les nécropoles aux rites si
complexes, caractérisent les modes de vie lors de cette période
d’incubation.
Le fonctionnement de ces sociétés peut enfin être esquissé, avec un
recours raisonné aux comparaisons ethnographiques. Quelle était
l’organisation de ces économies de chasse-cueillette? Quelles étaient
les bases alimentaires et les pratiques de prédation ? Quelles distances
parcouraient les hommes et les femmes au quotidien et sur un cycle
annuel ? Combien d’individus occupaient la France au Mésolithique ? Que
nous disent les nécropoles de Téviec, Hoëdic ou la Vergne de
l’organisation sociale avant le Néolithique ?
Le panorama ainsi établi pour ces quelques millénaires cruciaux
révèle toute l’originalité des économies et des sociétés qui ont investi
les rivages atlantiques lors de la Préhistoire récente."
La couverture à télécharger en bas de ce message
jeudi 23 janvier 2014
Par Gregor Marchand le jeudi 23 janvier 2014, 22:01 - Actualité
Le programme actualisé est désormais disponible (en pièce attachée)
Et toujours le site internet dédié au colloque Seapeople ou bien le site internet de la Société Préhistorique Française
jeudi 2 mai 2013
Par Gregor Marchand le jeudi 2 mai 2013, 14:53 - Actualité
Les chasseurs-cueilleurs maritimes sont des peuples qui ont fait l’objet d’une attention toute particulière de la part des anthropologues, à cause de la grande variété des formes d’organisation sociale qu’ils ont mis en œuvre sur toute la planète. La diversité de leurs bagages techniques, que ce soit à destination de la pêche, de la conservation alimentaire ou du stockage, a justement retenu leur attention. Les archéologues ont aussi développé un réel intérêt pour ces populations, connus par des amas coquilliers si emblématiques le long des rivages marins ou estuariens. La reprise récente de fouilles sur certains de ces sites en Europe atlantique ou méditerranéenne est venue mettre en lumière tout leur potentiel informatif, qui éclaire la question des relations entre les êtres humains et le milieu marin. Ce nouveau dynamisme des recherches est aussi lié à la diversification des disciplines archéologiques, qui apporte d’autres regards sur ces sociétés littorales. Une partie de la réflexion, lors de cette table-ronde, aura alors pour objectif de présenter les nouvelles méthodes de fouille développées sur ces terrains, complémentaires des informations encore inestimables obtenues lors des anciennes fouilles. La perception des dynamiques de formation et de transformation de ces sites (taphonomie des restes organiques, conservation différentielle, contrôle de l’effet réservoir océanique lors des datations par le radiocarbone, …) sera plus particulièrement mise en avant, au côté des problèmes archéologiques propres aux environnements côtiers ou estuariens. Enfin, le développement des méthodes de prospection sous l’actuel niveau marin permet de prolonger les thématiques propres aux chasseurs-cueilleurs maritimes dans des dimensions encore trop rares. L’amas coquillier, habitat archéologique si original, gagne à l’évidence en complexité !
Au-delà de ces considérations autour des sites à dépôts coquilliers proprement dit, doit s’ouvrir un questionnement concernant leur insertion dans les réseaux économiques et sociaux, notamment la question de la mobilité collective qui s’appuierait sur des habitats complémentaires, soit sur d’autres segments de rivage, soit à l’intérieur des terres. En changeant enfin d’échelle, le rôle de ces occupations de rivage dans les dynamiques de civilisation doit être questionné. On sait qu’une certaine forme de résistance aux attraits des économies agro-pastorales a eu lieu en Europe atlantique au sixième millénaire avant notre ère. Mais, de nouvelles datations et données sur la saisonnalité viennent sans cesse remettre en question la durée de ces confrontations, voire leur nature même leur rôle dans les dynamiques sociales observées au Néolithique ancien et moyen.
Cette table-ronde est largement ouverte aux archéologues travaillant sur ces peuples maritimes, que ce soit au Paléolithique ou au Mésolithique, mais aussi aux anthropologues susceptibles d’éclairer les spécificités de ces peuples des mers et aux paléo-environnementalistes. Afin de faire émerger toute la diversité des méthodes d’étude et des scénarios évolutifs, tous les continents sont concernés.
mercredi 10 avril 2013
Par Gregor Marchand le mercredi 10 avril 2013, 10:14 - Sites archéologiques
Fouillé en 2008 sur une surface de 3700 m² en préalable à l’aménagement d’une grande surface commerciale, sous la direction d’Eric Nicolas (INRAP) et Grégor Marchand (CNRS), le site de Pen Hoat Salaün (commune de Pleuven) a livré deux occupations, l’une rapportable au groupe de Bertheaume (premier Mésolithique / 8300–8200 avant J.-C.), l’autre à la fin du Néolithique ancien (4800-4700 avant notre ère).
Désormais, une station service couvre ce campement de chasseurs-cueilleurs (puis d’agriculteurs néolithiques), mais nous avons eu toute l’opportunité d’en enregistrer les traces.
Sur cette photographie du site IGN Géoportail, au sud-ouest du rond-point principal, sous la station-service en travaux, l’emplacement de la zone fouillée (coordonnées Lambert 2 zone étendue : X = 124636 m ; Y = 2341745).
Installé sur le haut d’une pente en bordure de plateau et surplombant un graben, le site domine un très vaste panorama ouvert vers le nord-est. Cette situation topographique élevée a favorisé le déplacement des sédiments sur le versant et le remaniement des pièces archéologiques, qui se répartissent dans trois unités stratigraphiques superposées (US 1 à 3). Les deux premiers sont constitués de matériaux remaniés et colluviés, provenant de l’arène granitique et des formations lœssiques résiduelles des plateaux, alors que le dernier correspond à l’horizon de sol actuel développé sur des colluvions agricoles récentes. Cette couverture a permis en outre la découverte dans un niveau archéologique inférieur (US 3), d’objets lithiques rapportés essentiellement au Mésolithique, et dans un niveau archéologique supérieur (US 2) d’un mélange de pièces rapportées au Mésolithique et au Néolithique, auxquelles sont associés, mais dans une moindre mesure, des tessons céramiques.
Dans une dimension
horizontale, il est possible de distinguer une concentration principale (zones
E6-F6) cernée par des bancs granitiques altérés et une autre sur la pente (zone
D4), toutes deux attribuables au premier Mésolithique, tandis que les vestiges
néolithiques gisaient principalement dans l’US médiane (US 2) et formaient un
bruit de fond en périphérie d’un habitat plus au sud, très dégradé et resté
inexploré.
Les datations par le
radiocarbone obtenues autorisent à placer l’occupation mésolithique à la fin du
9ème millénaire avant notre ère, soit un positionnement un peu plus
ancien que les dates déjà connues. Ce programme de datations fut aussi
l’occasion de nous prévenir des dangers d’une prise en compte des seules
noisettes brûlées dans ce type de contexte sédimentaire. Le silex exploités
sous forme de galets littoraux représente 98,8 % du mobilier, grès éocène et
ultramylonite de Tréméven apparaissant de manière très marginale. Le débitage
lamellaire se fait selon une exploitation semi-tournante, avec une
différentiation nette entre le centre de la table dédié aux lamelles étroites à
extrémité effilées et les bords de cette surface de débitage, qui livrent des
produits plus larges (lamelles et éclats lamellaires), à bords légèrement
convexes, avec parfois un peu de cortex en partie latérale ou disto-latérale,
et un profil torse. Le débitage est unipolaire en phase terminale, mais au
préalable, il fut parfois bipolaire et séquentiel. Les armatures identifiées ne
dépareillent pas dans le concert des industries du groupe de Bertheaume :
lamelles étroites (2-3 mm) à un ou deux bords abattus, triangles scalènes assez
courts, divers types de pointes, dont celles à deux bords abattus et base
brute, et de très rares triangles isocèles et segments. Un grand nombre de
galets utilisés en percussion lancée ou posée a également été découvert, de
même que des boulettes d’ocre et un grès à rainure.
L’absence de structures aménagées en lien avec ces occupations mésolithiques, observation déjà effectuée lors des sondages sur d’autres sites, n’est pas liée à l’érosion, mais reflète soit des pratiques culturelles originales, soit un type d’habitat particulier dans les cycles de mobilité. Les analogies typologiques mobilisées dans cet article permettent de discuter des rapprochements culturels proposés autrefois, en tenant compte des interactions entre traditions techniques régionales connues dans le premier Mésolithique.
Au nombre de 763, les tessons
de céramique montrent des formes en bol ou en bouteille ; les décors sont
dominés par des panneaux de boutons au repoussé, des cordons – dont une petite
partie est décorée d’impressions digitées – et des nervures en relief, ainsi
que par des impressions à la pointe mousse ou à la spatule. Si on peut
distinguer quelques caractères différents en proportions entre les deux
assemblages lithiques, force est de constater l’absence des outils
caractéristiques du Néolithique ancien ou moyen (armatures, perçoirs, burins),
mais aussi la disparition des séquences laminaires si caractéristiques du
Villeneuve-Saint-Germain dans la région au profit d’une production d’éclats.
Une hache en gneiss à muscovite et à sillimanite et un fragment d’anneau en schiste accompagnent ce maigre outillage. La première trouve des références dans le monde des haches socialement valorisées, dites aussi carnacéennes, avec une origine alpine possible si l’on en croit son type (probablement type Bégude repolie), quoique ces roches soient aussi présentes sur le Massif armoricain. Découvert en 2007 dans une tranchée de diagnostic à 100 mètres au sud-ouest de l’emprise de la fouille, un anneau-disque en serpentinite apparaît comme une autre pièce exceptionnelle, originaire peut-être des Alpes, quoiqu’une provenance locale soit discutée. Sans être strictement associées aux tessons, quatre dates par le radiocarbone réalisées sur brindilles brûlées indiquent la plage chronologique 4800-4700 avant notre ère. Même s’il est hors de question de parler d’association, l’assemblage de Pen Hoat Salaün offre un bon aperçu des traits stylistiques et techniques de la fin du Néolithique ancien, en prélude au Castellic.
Cette fouille préventive a été montée et suivie au Service régional de
l’archéologie de Bretagne par Jean-Yves Tinévez et Stéphane Deschamps. Elle a été
réalisée par l’INRAP en partenariat avec le CNRS, sous la direction d’Eric
Nicolas et de Grégor Marchand. L’aménageur était Pierre Guerveno (SAS Ardan).
L’étude géomorphologique a été réalisée par Valérie Deloze, l’étude
micromorphologique par Carole Vissac, l’étude anthracologique par Nancy
Marcoux. Le tri du mobilier lithique et les décomptes ont été effectués par
Laurent Juhel, Grégor Marchand et Éric Nicolas ; l’étude technologique et
typologique fut du ressort de Laurent Juhel. Le mobilier céramique a été étudié
par Xavier Hénaff. Les pièces lithiques polies ont été analysées par Yvan
Pailler, Jean-René Darboux et Michel Errera.
Publication dans :
Par Gregor Marchand le mercredi 10 avril 2013, 09:49 - Industrie lithique
Durant le septième millénaire avant J.-C., des changements importants sont constatés dans les industries lithiques d’Europe occidentale, qui nous autorisent à distinguer le premier et le second Mésolithique.
En gardant à l’esprit ce vaste champ de recherche technologique qui ne fait que s’ouvrir, nous souhaitons ici seulement présenter une enquête très partielle concernant l’une de ces composantes techniques, les lames à coche simple ou à coches multiples (dites aussi « lames Montbani »), pour en affiner la définition sur des bases non plus seulement morphologiques mais également fonctionnelles
Un récent travail a associé des technologues à des tracéologues (menés par Bernard Gassin) pour tenter de comprendre le fonctionnement de ces outils emblématiques. Nous avons étudié un échantillon de lames à coches provenant de différents sites mésolithiques du VIIe et du VIe millénaire av. J.-C. : Beg-an-Dorchenn, L’Essart, La Grange (Ouest de la France), Noyen-sur-Seine, Choisy-au-Bac (Bassin parisien), Verrebroek Aven Ackers et Oudenaarde (Belgique), Mourre de Sève (Provence), La Grande Rivoire (Alpes), Dammartin-Marpain (Jura).
Dans le corpus étudié, les coches sont systématiquement directes et le plus souvent obtenues par flexion. L’analyse fonctionnelle montre que les coches sont utilisées comme outils de raclage. La dissymétrie des polis observés sur la face inférieure et sur la face supérieure (face retouchée) indique que la face supérieure est systématiquement en position de face d’attaque, avec un angle d’attaque voisin de 90° : il s’agit d’un raclage en coupe négative. Cette position d’utilisation est incompatible avec un détachement d’enlèvements d’utilisation en face supérieure. Nous concluons donc que les coches résultent d’une retouche volontaire et non d’un processus d’écaillage en cours d’utilisation. Il apparaît clairement que chaque coche est une zone d’utilisation autonome, utilisée par une faible longueur de tranchant.
La variabilité des traces d’usure observées suggère que différents matériaux ont été travaillés, parmi lesquels différents végétaux (bois, plantes souples siliceuses de différentes natures), et, probablement, des matières osseuses. Ainsi, ces outils emblématiques du second Mésolithique résultent d’un processus technique volontaire et correspondent à des finalités fonctionnelles spécifiques.
Surgères, La Grange. Lame Sondage C, D23 sud, couche 5. 1 : raclage de matière végétale en coupe négative, face d’attaque en face supérieure. Le poli est interrompu par un enlèvement de retouche, suivi d’une deuxième utilisation. 2 : raclage de matière indéterminée. 3 : raclage de matière indéterminée (usure peu développée). 4 : raclage en coupe négative de matière végétale, face d’attaque en face supérieure. 5 : contact ponctuel avec une matière dure. 6 : raclage bref, usure peu développée. 7 : utilisation brève, usure peu développée. Photographies des zones d’utilisation 1 et 4 : grossissement initial 200 X. a, c : poli uni "mou", face d’attaque ; b, d : biseau poli lisse convexe, face en dépouille (photographies et montage de Bernard Gassin).
Publication
dans :
mardi 11 décembre 2012
Par Gregor Marchand le mardi 11 décembre 2012, 13:52 - Retour de fouille
Le site archéologique de Beg-er-Vil (presqu’île de Quiberon) a été fouillé au printemps 2012. Ce dépotoir mésolithique exceptionnel dévoile la vie des chasseurs-cueilleurs, il y a 7200 ans. En octobre, les archéologues ont tamisé les 4 m3 de sédiments récoltés. Encadrés par les chercheurs Catherine Dupont et Grégor Marchand (laboratoire Archéosciences), les stagiaires ont trouvé des fragments de poissons, de mammifères consommés, des outils en pierre, des coquillages pour la parure... Ce travail de bénédictin permettra de comprendre l’alimentation de nos ancêtres, leurs techniques de pêche et les paléoenvironnements. Texte de Nicolas Guillas, Sciences-Ouest, Décembre 2012, n°304.
http://www.espace-sciences.org/sciences-ouest/304/actualite/ils-ont-trie-une-decharge-prehistorique
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