Le site, menacé par une gravière, a été exploré en plusieurs phases. Il était préservé sur environ 2500 m² dans un niveau limoneux surmontant la grave (cailloutis alluviaux), sous un demi-mètre de limons récents. Nous avons pu le fouiller pour une bonne part, en ayant soin notamment d’en chercher toutes les limites, ce qui permet de discuter ici de l’extension de l’habitat préhistorique. Le substrat du site affecte une forme de dôme entouré à l’est par le Clain, à l’ouest par un chenal. Des vestiges abondants attribués au Néolithique récent gisaient dans la moitié inférieure d’une couche de limons bruns. Immédiatement sous-jacent, un niveau d’une dizaine de centimètres, situé au sommet de limons oranges, contenait des structures empierrées : 39 structures de combustion (soles circulaires posées à plat d’environ un mètre de diamètre) et 14 vidanges de foyers.

Cet habitat est daté du Mésolithique final par le matériel lithique extrêmement abondant découverts dans le limon. L’industrie lithique est réalisée de manière préférentielle sur des silex bajociens disponibles sur le versant (62 %) et sur des silex oxfordiens (8%) connus à environ deux kilomètres. Les principaux caractères de cette industrie sont un débitage frontal sur table étroite aux nervures régulières, une production de lames et de lamelles prismatiques, de nombreuses encoches scalariformes de type Montbani sur les lames, des trapèzes asymétriques à troncatures concaves (dont des trapèzes du Payré), des trapèzes rectangles à troncatures concaves, des triangles scalènes à retouches inverses rasantes et des flèches de Montclus. Les analogies avec le Retzien (Vendée et Loire-Atlantique) sont certes nombreuses, mais il s’agit plutôt d’une parenté dans un large réseau. La présence non-anecdotique des flèches de Montclus entraîne la discussion sur la question des zones de contacts mésolithique / néolithique de la seconde moitié du 6ème millénaire avant J.-C.




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