Pour plusieurs grands systèmes, c'est une extension de la notion de chaîne de Markov qui permet d'introduire cette modélisation adéquate. La notion de chaîne de Markov, pour utile qu'elle soit, reste tributaire de la structure totalement ordonnée du « temps » sous-jacent. Or, ce qui est important pour la théorie des chaînes de Markov est la structure temporelle locale de la matrice de transition, c'est à dire le fait que la probabilité d'un événement à un instant donné ne dépend que du passé immédiat. Il est donc naturel de généraliser la notion de chaîne, définie sur l'ensemble totalement ordonné , à un objet indexé par un graphe non-orienté arbitraire (ensemble dénombrable de sommets muni d'une topologie définie par la connectivité du graphe). L'ordre naturel de , utilisé par les chaînes de Markov, sera remplacé par un ordre d'inclusion des sous-ensembles du graphe. L'objet ainsi généralisé, soumis à certaines conditions de compatibilité, est appelé champ de Markov sur le graphe [#!Kin!#].