Pourpres brisés découverts sur le site de la Pouplinière / Dog whelk shells broken at the Pouplinière,( Saint-Michel-Chef-Chef, Loire-Atlantique, Photo by C. Dupont).



Résumé



En Europe, l’extraction de colorants à partir de coquillages marins découverts en contexte archéologique est peu connue en dehors de la zone méditerranéenne. Bien que de dimensions plus petites que les espèces méditerranéennes, la découverte de pourpres Nucella lapillus et de murex Ocenebra erinaceus peut être un indicateur d’activités tinctoriales. Ils sont trouvés de façon récurrente cassés en Angleterre, et France ou en Irlande dans des contextes archéologiques et leur présence peut indiquer une activité économique importante pour les populations côtières.

Cet article présente un résumé des données archéologiques de cette activité le long de la Manche et de la façade atlantique de la France, incluant la localisation de ces dépôts, leur chronologie, leur composition spécifique, la typologie de fragments coquilliers ainsi que l’identification d’autres activités anthropiques. 27 sites sites sont identifiés pour une activité qui s’étend de l’âge du fer au Moyen Age.L’application de la biométrie sure les pourpres sur le site de la ZA Pladreau, en Loire-Atlantique, offre des informations sur la façon dont les coquillages aux propriétés tinctoriales ont été sélectionnés sur l’estran, puis sur le site pour faire du colorant.

 

Abstract

 

In Europe, the extraction of dyes from marine shells found in archaeological contexts is little known outside the Mediterranean area. Although smaller than the Mediterranean species with dyeing properties, the dog whelk Nucella lapillus and the oyster drill Ocenebra erinaceus can be indicative of dyeing activities. They are regularly found broken in England, France or Ireland in archaeological contexts and their presence can indicate an important economic activity of the coastal inhabitants.

In this paper, we propose to summarize the archaeological data for this activity along the Channel and Atlantic coasts of France, including localization of these deposits and their chronology, composition of the shell middens, typology of fragments of shell and presence of other activities.

27 archaeological sites are identified in France throughout the natural range of these gastropods, and evidence exists for dye-extraction activities extending from the end of the Iron Age to the Middle Ages.

The application of biometrics to dog whelks from one site, ZA du Pladreau, yields information on the way in which the shells were selected first on the seashore, and secondly at the place of pigment extraction.