Dans la suite on se limite à l'étude de la percolation homogène, c'est-à-dire du cas , . Par l'invariance du système par rapport aux translations, on s'intéresse uniquement à l'amas qui contient , noté dans la suite.
Il est facile de voir que
fonction croissante de ,
prenant les valeurs et .
Donc, il existe tel que
Le cas de système en dimension est sans intérêt puisque , ce qui signifie que le problème de percolation en dimension 1 est trivial, tous les amas étant presque sûrement finis.
Tout amas de percolation infini en dimension contenant 0 l'est
aussi en dimension . Par conséquent,
ce qui entraîne que
Il suffit de montrer que pour et à cause du lemme précédent que .
Première étape: pour .
Définir
Deuxième étape: . Cette étape fait usage du fameux argument de Peierls [#!Pei!#]. Aux sommets, arêtes et facettes du graphe direct , on associe les facettes, arêtes et sommets du graphe dual, chaque arête du graphe dual coupant une arête du graphe direct (cf. annexe ??).
On décide qu'une arête duale sera fermée si, et seulement si, l'arête
directe est ouverte. Supposons maintenant que l'amas contenant soit fini.
Il existe alors un circuit d'arêtes duales fermées,
contenant en son intérieur, qui
bloque le passage de
. Inversement,
si est contenu dans l'intérieur d'un circuit d'arêtes duales fermées,
alors
l'amas le contenant est fini.
On a donc l'égalité des événements
Par ailleurs, on a la majoration combinatoire
Ainsi,
Si est proche de 1 ( ), on peut trouver tel que ou ce qui entraîne . Dans la figure on observe la non-triviailité de la valeur de en dimension 2 et 3. On observe aussi clairement la décroissance de avec la dimension.
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Il est aussi intéressant d'étudier la variation de en fonction du graphe
sous-jacent. Ainsi figure donne les résultats
d'une simulation pour la détermination de dans un graphe bi-dimensionnel hexagonal.
On observe que la probabilité critique dans cette situation est supérieure à la valeur
obtenue pour le graphe carré.
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