Dupont C., Ard V., Cuenca Solana D., Gruet Y., Hamon G., Laporte L., Sicard S., Soler L., 2014- La place des coquillages marins dans les enceintes néolithiques de l’Ouest de la France : bilan quantitatif et notion de territoire. In R. Joussaume, Large J.-M., Corson S., Le Meur N., Tortuyaux J.-P. (eds.) « Enceintes néolithiques entre Seine et Gironde. ». Mémoire XLVIII. , Chauvigny : Ed. Association des Publications Chauvinoise – A.P.C. ISBN: 979-10-90534-08-7, 293- 305.




Localisation des enceintes néolithiques de l’Ouest de la France avec les espèces majoritaires identifiées en fonction de leurs utilisations (fond de carte V. Ard, DAO C. Dupont)


Résumé

 

Cet article se propose de faire le bilan des études réalisées sur les invertébrés marins découverts dans les enceintes néolithiques de l’Ouest de la France. Bien que les coquillages y soient découverts régulièrement, ils n’ont pas toujours été étudiés. Leurs quantités et leurs diversités spécifiques ont évolué en même temps que les disciplines de l’archéozoologie. Il n’existe cependant pas de relation linéaire entre la finesse de la maille de tamisage utilisée et les valeurs quantitatives associées aux coquillages. Cette absence de relation directe est liée à un autre facteur qui se dessine nettement au sein des enceintes néolithiques, celui de la diversité des activités auxquelles ont participé ces coquilles et coquillages. Selon que l’homme ait cherché la matière première qu’est la coquille ou la chair de l’animal, les modes d’approvisionnement ont pu varier.

Les coquilles archéologiques ont participé à la fois à l’alimentation des populations néolithiques et à des activités de production par leur utilisation en tant qu’outils. La sphère culturelle est aussi abordée par le biais de parures. Les mollusques marins placent l’Homme au centre de nos réflexions. Elles nous donnent accès aux environnements exploités par ces populations néolithiques et à leurs déplacements et leur relation à la mer.

 

Summary

 

This paper is a synthesis of studies made on marine invertebrates discovered in Neolithic enclosures in the West of France. In spite of the fact that shells are regularly discovered in such structures, they have not always been studied. Their quantities and their specific diversities evolved together with the disciplines of the archaeozoology. However, there is no linear relation between the size of sieving meshes and the quantities of shells. This absence of direct relation is linked to another factor, which is clearly outlined within the Neolithic enclosures: the diversity of activities in which participated these shells and shellfishes. Whether the man looked for raw material that is the shell or the flesh of the animal, the modes of supply were able to vary.

The archaeological shells contributed at the same time to the food of Neolithic populations, and to activities of production by their use as tools, but also in the cultural sphere by means of ornaments. The marine mollusks make the Man the center of our reflections. The latter give us access to the exploited environments by these Neolithic populations, and to their movements and to their relationship with the sea.