On s'intéresse aux itérées successive de en partant d'un point , , ,.... La donnée est appelée orbite du système émanant de .
Pour mieux étudier les propriétés stochastiques de la
trajectoire, on fixe un entier , on partitionne
et on génère l'histogramme
de fréquence de visite pour chaque sous-intervalle lors des
premières itérations
de la transformation
On s'intéresse aux densités limites de l'itération;
elles sont des points fixes de l'opérateur de Perron et Frobenius.
La convergence vers la densité limite siginifie que quelque que soit la
densité initiale, la trajectoire charge asymptotiquement l'espace
selon une densité indépendante de la condition initiale. On peut
même imaginer des densités initiales arbitrairement concentrées
sur des points génériques (« presque de masses de Dirac ») et obtenir des
densités asymptotiques diffuses. On a un oubli de la condition initiale
pour ces systèmes déterministes qui les rapproche du comportement
stochastique des processus markoviens.
En effet, on peut définir
Il est alors facile de montrer que l'opérateur de Perron et Frobenius est
un opérateur de Markov, cas particulier d'une chaîne de Markov dite
déterministe . Par ailleurs, toute application
intégrable est en bijection, par le théorème de Radon et Nikodým,
avec une mesure absolument continue par rapport à la mesure
( pour tout tel que ).
L'opérateur de Perron et Frobenius agit par conséquent (à gauche) sur
les mesures par
.
L'espace des fonctions intégrables
étant dual à l'espace de fonctions bornées
,
on peut définir l'action de la transformation sur ce dernier espace par
dualité.
Notant
le produit scalaire de la dualité,
on calcule pour ,
et ,
les produits scalaires
et
.
On a
L'étude des propriétés probabilistes d'un système dynamique se fait
aisement à travers ses ensembles invariants.
On distingue trois niveaux de comportement de plus en plus
« aléatoire ».
La signification de cette définition est quelque peu clarifiée par le résultat
suivant.
Ce résultat nous dit qu'une fonction constante sur les trajectoires et constante partout.
Autrement dit, les trajectoires sont tellement recroquevillées sur l'espace qu'elles le remplissent.
Ce résultat est complété par les deux théorèmes suivants
Ce dernier théorème garantit donc que les espérances peuvent être estimées par des moyennes ergodiques.
Finalement, le résultat suivant montre une graduation dans les convergences pour les suites
ergodiques, mélangeantes et exactes.