Next: Description statistique d'une image
Up: Exemples d'application
Previous: Exemples d'application
  Contents
  Index
L'algorithme de Metropolis a été conçu pour étudier le phénomène de
transition de phase en mécanique statistique. Pour fixer les idées,
limitons-nous au cas du modèle d'Ising dont on rappelle ci-dessous le potentiel
d'interaction :
avec et .
On a vu que le comportement de ce système est très sensible à la dimension
du réseau et à la température. Ainsi, si et ,
ce système présente
une transition de phase dans la limite du volume infini
(
)qui se manifeste mathématiquement par la
multiplicité de mesures de Gibbs à basse température. En d'autres termes,
la mesure de Gibbs dépend des conditions aux bords que l'on impose.
Numériquement, on met en évidence cette transition de phase en étudiant
l'aimantation du système.
Cette quantité n'a pas de limite quand tend vers l'infini et en
outre elle fluctue énormément avec la configuration . On peut par contre
étudier l'aimantation spécifique moyenne définie par
où
est la
spécification de Gibbs associée à
la condition au bord . Cette fonction a une limite bien définie quand le
volume devient infini dont la valeur dépend de la valeur de . En
dimension 2 et pour le comportement typique de
, pour est montré sur le graphique suivant
qui représente l'aimantation spécifique moyenne en fonction de
la température.
Figure:
L'aimantation spécifique moyenne en fonction de la température.
|
La singularité ponctuelle (variété de dimension 0) à
sépare la région haute température de
la région basse température. Dans le cas d'hamiltoniens plus compliqués, les singularités séparatrices
sont sur des variétés de dimension plus élevée et leur étude porte le nom d'étude du diagramme
des phases [#!KouPetZah!#].
Une autre quantité intéressante à étudier est la
fonction génératrice de semi-invariants de la
mesure de Gibbs, connue en physique sous le nom
d'énergie libre spécifique.
Tant que soit différent de 0, la limite thermodynamique (
)
de l'énergie libre spécifique est bien définie et indépendante de la condition aux bords .
En dérivant cette fonction par rapprort à ,
on a un autre moyen de calculer l'aimantation, pour
, par
Cette formule reste utilisable même en à haute température.
À basse température par contre,
l'énergie libre spécifique présente une singularité
essentielle dans le plan complexe de en
qui se traduit par un saut finie de en .
Ainsi, à haute température, le comportement
de l'aimantation est décrit par la figure suivante .
Figure:
L'aimantation spécifique en fonction du champ externe pour
le régime à haute température (à gauche) et le régime à basse température
(à droite).
|
On voit, qu'à basse température, le système peut
présenter une aimantation même en absence de champ externe ; on parle
alors d'aimantation spontanée.
Next: Description statistique d'une image
Up: Exemples d'application
Previous: Exemples d'application
  Contents
  Index
Dimitri Petritis
2003-07-03