Dans le contexte qui nous intéresse, un signal sera un processus stochastique , indexé par un temps continu , défini sur un espace de probabilité . Il est impossible d'observer le processus à tous les temps (i.e. il est impossible de déterminer complètement la fonction pour chaque réalisation du hasard). Le plus souvent, on échantillonne selon une suite discrète de temps et on note les valeurs (aléatoires) du signal aux temps . Si et , les observations successives constituent une suite chronologique. Dans la littérature, ces suites sont abusivement appelées séries chronologiques.
Une première épreuve spectrale que l'on peut donc effectuer sur la suite des variables aléatoires produites par un générateur pseudo-aléatoire est la stationnarité, au sens précédent, où la fonction d'auto-covariance sera estimée à partir de l'échantillon.
Dans la suite on se limite au cas des suites chronologiques à des dates
régulières
. Le -uplet
peut être
vu comme un vecteur de l'espace -dimensionnel complexe de .
En munissant du produit scalaire
Il suffit de vérifier que
.
Pour tout vecteur , on a la décomposition
On conclut que la norme de chaque vecteur peut s'écrire comme
Il est utile d'étendre le domaine de définition du périodogramme sur tout l'ensemble ; on définit ainsi une fonction constante par morceaux qui coïncide avec le périodogramme sur les fréquences de Fourier. Sur , la fonction est étendue par où est le multiple de qui se trouve le plus proche de i.e. si alors . Sur l'intervalle , la fonction est étendue par symétrie .
L'utilisation que l'on va faire du périodogramme nous permettra de confronter l'hypothèse que la suite chronologique ne possède pas de sous-suite de période inférieure à contre l'hypothèse qu'elle en possède. On doit suspecter la présence d'une sous-période si la valeur du périodogramme est ``anormalement'' élevée pour certaines fréquences de Fourier. Pour ceci on doit avoir plus de renseignements sur la distribution du périodogramme.
Voir proposition 10.3.2 dans [#!BroDav!#].
Le périodogramme est particulièrement bien adapté aux signaux gaussiens
puisque dans ce cas et ses valeurs sur des fréquences de
Fourier différentes sont décorrélées. Dans ce cas précis, l'épreuve pour la
détection d'une sous-période s'effectue de la manière suivante :
les sont asymptotiquement indépendantes et
distribuées selon une loi exponentielle
Dans les figures suivantes sont présentés un signal périodique perturbé par un bruit gaussien et son périodogramme.