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Les premiers débats et travaux mathématiques sur la nature de l'aléa sont
dus à von Mises qui propose la notion de stabilité
fréquentielle
[#!Mis!#] comme caractérisation de l'aléa. On entend par là que si, par
exemple, on considère une suite distribuée selon la loi de Bernoulli, la
fréquence d'apparition de zéros tend vers . A cette « définition » on peut
objecter que la suite
vérifie cette propriété mais n'a rien d'aléatoire.
On pallie cet inconvénient
en exigeant que non seulement la suite mais aussi des
sous-suites vérifient la propriété de stabilité fréquentielle. Cependant,
cela ne peut pas être vrai pour toutes les sous-suites. Pour s'en
convaincre, supposons qu'une suite infinie
soit
donnée et construisons la suite d'entiers définie par
et récursivement, tant que soit fini,
Alors, dans le cas où
, la sous-suite
ne vérifie pas -- par construction --
la propriété de stabilité fréquentielle. Il est donc évident que cette
propriété doit être vraie uniquement pour certaines sous-suites qui
remplissent des conditions particulières.
La bonne notion de stochasticité est la suivante: Soit un mot binaire arbitraire fini.
On considère une suite . Si est de longueur infinie et aléatoire,
le mot apparaît une infinité de fois (cf. exemple du « singe dactylographe ») dans .
On isole la sous-suite de lettres qui suivent les apparitions de . Cette sous-suite
doit vérifier la propriété de stabilité fréquentielle pour que la suite
soit stochastique.
En d'autres termes, toutes le suites stochastique sont de suites normales
(au sens de Borel).
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Dimitri Petritis
2003-07-03