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Dans tous les problèmes de recuit, on a introduit une chaîne de Markov
inhomogène qui permet d'échantillonner selon une loi limite sur un ensemble
restreint des configurations (l'ensemble des minima globaux). Tant la
dynamique locale que la dynamique de refroidissement sont des dynamiques
ficitives qui ne correspondent pas nécessairement à une description
microscopique de l'évolution. Leur raison d'être est de fournir une méthode
numérique efficace pour la simulation. Il y a néanmoins de problèmes où la
modélisation par une chaîne de Markov inhomogène est dictée par la
dynamique microscopique. Pour les processus d'évolution,
on utilise traditionellement
le formalisme à temps continu. Bien sûr, toute simulation
numérique nécessitera une discrétisation qui est cependant triviale dans ce
cas. On présente donc les fondements de la méthode, selon la tradition, en
temps continu [#!Lig!#].
L'espace de configurations sera toujours noté et sera supposé compact
et métrique avec une structure mesurable définie par ses boréliens.
Soit
Cet espace est l'espace canonique des trajectoires d'un processus
markovien avec espace d'états c'està-dire, à chaque instant , le
processus
.
L'espérance par rapport à sera notée
pour toute fonction mesurable sur qui est intégrable par rapport à
. On munit l'espace
des fonctions continues sur de la norme
et on écrit
Si l'opérateur laisse stable l'ensemble des fonctions continues ,
on parle de processus de Feller.
Il est évident qu'un processus fellérien généralise faiblement la notion de
chaîne de Markov au cas de temps continu.
Les propriétés suivantes, connues sous le nom de propriétés de
semigroupe,
découlent de la définition d'un processus
fellérien :
- sur .
- L'application
est continue à droite pour toute
configuration .
-
pour toute fonction et tout
.
- .
- pour toute fonction positive.
À la place de l'opérateur , il est souvent plus commode d'utiliser le
générateur infinitésimal du semigroupe, défini par
pour les fonctions pour lesquelles la limite existe.
On se limite au cas habituel d'espace de configurations défini par un
champs sur un graphe où est un graphe, habituellement
et un espace compact (muni de sa tribu ).
La dynamique locale est définie par la collection des noyaux de transition
indexés par les parties finies .
La quantité est une mesure finie sur tandis que
est une fonction continue pour tout .
Le noyau de transition représente le taux de changement local de la
configuration.
Le générateur infinitésimal s'exprime en termes de . Définissons à
cette fin la configuration transformée par sur :
On a alors pour le générateur infinitésimal
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Dimitri Petritis
2003-07-03