Le problème que l'on se propose de résoudre est de trouver les configurations qui minimisent .
On serait tenté d'utiliser un des algorithmes standard de minimisation (la méthode du gradient par exemple) ; ce qui risque de se passer cependant, quand est grand, est que la méthode du gradient reste piégée dans un minimum local profond sans jamais pouvoir en sortir.
Le remède consiste à imiter une procédure utilisée depuis des millénaires10.1par les métallurgistes qui, pour obtenir un alliage exempt des défauts, chauffent d'abord à blanc leur morceau de métal et ensuite laissent l'alliage se refroidir très lentement (recuit).
En termes mathématiques, au lieu de chercher directement l'ensemble
, on utilise une
description statistique pour chercher une spécification de Gibbs
Avant de montrer que cette chaîne converge effectivement, quand , à la probabilité uniforme sur , on a besoin de certaines notions. On se souvient d'abord que le point de départ pour la construction de est le choix d'une matrice stochastique des tentatives définie sur chaque site . À l'aide des matrices sur les sites et selon le mode de balayage suivi on construit la matrice des tentatives (égale à ou à selon le cas).
Pour chaque , on définit les états accessibles comme étant l'ensemble des configurations susceptibles d'être proposées par .
Une configuration, , est un minimum local de si pour tout . Elle est un minimum global de si pour tout . On note et les ensembles des minima locaux et globaux.
Deux configurations et de communiquent à hauteur , on note alors , si ou bien et ou alors il existe une suite avec telle que , , et pour tout .
La profondeur d'un minimum local est définie par
De manière évidente, si alors .
Voir [#!Haj!#].
Ce théorème garantit qu'un programme de refroidissement tel
que
La méthode du recuit peut aussi s'étendre au cas d'espace d'états continu [#!Haa_SPMgt__SPMgt__SPMgt_!#].
Les théorèmes précédents imposent des limites sur la vitesse de refroidissement pour que l'algorithme de recuit converge aux minima globaux de l'hamiltonien. Cependant, les limites imposées sont draconiennes (programme logarithmique) et trés coûteuses en temps de calcul. Les praticiens de la simulation, très souvent, transgressent ces bornes en se servant, sciemment, de programmes de refroidissement plus rapides (linéaire ou même exponentiel). Quoique les théorèmes de convergence ne s'appliquent plus à ces situations, très souvent, d'un point de vue pratique, les résultats obtenus restent encore acceptables [#!Cat!#,#!Def!#].
Un autre point important pour la convergence est le choix de la température initiale, , qui doit être choisie suffisamment élévée ( assez petit) pour permettre au système de changer aisément de vallée pendant les prémières étapes de la simulation. Dans la pratique, la détermination de se fait en imposant qu'en début de simulation, il y ait une probabilité d'au moins 0,8 pour qu'une transition vers n'importe quelle partie de l'espace de configurations soit acceptée [#!Laa_SPMgt__SPMgt__SPMgt_!#].