NELLY MENARD
 Recherche:
Tourisme et braconnage, impact sur la démographie des magots



Le surpâturage par les moutons dans les forêts du Moyen Atlas au Maroc réduit la qualité et la quantité des ressources pour les singes magots, avec des effets négatifs sur les densités de populations. Néanmoins, on ne note pas d'impact sur les tailles de groupes ou leur structure d'âge. A l'opposé, une forte pression du tourisme se traduit par un déficit drastique de la proportion d'immatures dans les groupes. L'approvisionnement des singes par les touristes joue le rôle facilitateur de braconnage dans la mesure où les singes perdent toute crainte envers les humains. Les braconniers capturent des enfants qui sont revendus au Maroc ou à l'étranger. Des actions sont désormais entreprises par les autorités marocaines pour préserver efficacement ce patrimoine.

lire aussi


Partenaires

Ecole Nationale Forestière d'Ingénieurs de Salé (ENFI), Prof. M. Qarro: Accords de coopération ENFI/Univ. Rennes 1

Cellule de création du parc National d'Ifrane:Zouhair AMHAOUCH, Issam BOUZIANE, Bouchra EL ASRI, Nadia EL RHOUAT ,Lahcen OUKANNOU

Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la lutte Contre la Désertification 

Contrat Service Provincial des Eaux et Forêts (Maroc)/Université de Rennes 1

Influence de la qualité des habitats sur la démographie et la croissance des populations de magots



Préciser comment les paramètres vitaux varient en fonction des facteurs écologiques est essentiel pour prédire l'influence de perturbations environnementales sur la dynamique des populations. Ceci est d'autant plus vrai lorsqu'on a affaire à une espèce longévive en danger de disparition. Nous avons exploré l'influence de variations environnementales intra et inter-habitats dans deux populations de magots vivant dans des habitats contrastés en Algérie, sur la base de 11 ans de données de terrain. Les magots montrent des patrons habituels de survie et de reproduction: faibles taux chez les jeunes, puis élevés et stables jusqu'à une diminution chez les individus âgés. Nous avons montré pour la première fois une sénescence actuarielle et reproductive. Les deux populations étudiées étaient en croissance. Les survies des adultes et des immatures montraient les plus fortes élasticités et restaient stables dans des environnements changeants. Au contraire, la survie des enfants et la reproduction des femelles montraient une faible élasticité et variaient plus en fonction de fortes variations interannnuelles de deux aliments de base dans les deux sites, la pullulation de chenilles au printemps et la production de glands à l'automne. Par ailleurs, contrairement à ce qu'on pourrait attendre chez une espèce que affronte des hivers rigoureux enneigés, dans les deux populations étudiées, les risques de mortalité infantile étaient les plus élevés pendant la période estivale et non en hiver. Nos résultats fournissent des estimations robustes des paramètres vitaux avec des implications en termes de conservation de l'espèce, en particulier pour prédire les réponses des populations aux perturbations antrhopiques.

lire aussi


Partenaires

Parc National du Djurdjura, Algérie

Direction pour la recherche scientifique, Algérie

Ministère de l'Environnement et des forêts, Algérie