L3 -- Module F04 -- Algèbre linéaire numérique

Eric Darrigrand (mes coordonnées)

(Dernière modification : 05 septembre 2007)

Informations générales au sujet de la Licence : Site de la licence de mathématiques de Rennes 1.


Organisation du module F04 : cliquez ici (emploi du temps - contrôle des connaissances - ...).

Présentation du module F04 :

            * Objectifs
            * Descriptif
            * Références bibliographiques
            * Prérequis
            * Illustration


Objectifs :

            Le but de ce cours est double. Il s'agit d'une part d'étudier de manière approfondie les notions d'algèbre linéaire utilisées dans de nombreuses branches des mathématiques. D'autre part, on analyse les principales méthodes pour la résolution des systèmes linéaires et l'approximation spectrale. Ces méthodes, largement utilisées par les chercheurs et ingénieurs, soulèvent des problèmes théoriques nécessitant une connaissance solide de l'algèbre matricielle.



Descriptif :

            Matrices symétriques et hermitiennes, théorème de Schur, orthonormalisation, quotient de Rayleigh, caractérisation min-max de Courant-Fischer, décomposition en valeurs singulières. Normes matricielles, rayon spectral. Matrices positives, théorème de Perron-Frobénius. Systèmes linéaires carrés : conditionnement, méthodes directes de résolution, transformation de Householder, factorisations, profils, méthodes itératives, méthodes variationnelles (gradient, gradient conjugué). Systèmes sur-déterminés, moindres carrés. Approximation spectrale : cercles de Gershgorin, théorèmes de perturbation, suites de Sturm, méthodes de puissances, QR et Jacobi, sous-espaces de Krylov.  Applications au cas non-linéaire : point fixe, méthode de Newton-Raphson.

Références bibliographiques :

            ** Allaire, Kaber. Algèbre linéaire numérique.  Paris, Ellipses, 2002

            ** Lax. Linear Algebra.  New-York, Willey and Sons, 1997

            ** Lascaux, Théodor. Analyse numérique matricielle appliquée à l'art de l'ingénieur.  Paris, Masson, 1987

            ** Horn, Johnson. Matrix Analysis.  Cambridge, Cambridge University Press, 1985

Prérequis :

            Connaissances élémentaires en algèbre linéaire (matrices et systèmes linéaires - opérations matricielles - déterminants - inversibilité - valeurs et vecteurs propres - diagonalisation - ...)

Illustration :

            Il est souvent difficile de résoudre un système linéaire "Ax=b" issu de la modélisation et de la discrétisation d'un problème de la physique, de la chimie, de la biologie, ... Les difficultés de divers types (propriétés, taille, conditionnement de "A") nécessitent de choisir judicieusement la méthode de résolution. Dans certains cas, il sera possible de choisir parmi une famille de méthodes dites itératives qui approchent la solution "x" du système par une suite de vecteurs qui se doit de tendre vers la solution exacte "x".

            Parmi un vaste choix, nous étudierons la méthode de Gauss-Seidel relaxée. Sans la dévoiler, donnons le principe : Il s'agit d'écrire la matrice "A" sous la forme "A=M(omega)-N(omega)" où "M(omega)" désigne une matrice pour laquelle le système associé est facile à résoudre. D'autre part "M(omega)" dépend d'un paramètre que l'on choisit entre 0 et 2. Ensuite, après le choix d'un vecteur initial (en général le vecteur nul), la suite de vecteurs qui se doit de tendre vers la solution exacte "x" est définie par la résolution facile et récursive des systèmes : (où "x[n]" désigne le n-ième vecteur de cette suite)

M(omega) x[n] = N(omega) x[n-1] + b

Cette famille de méthodes repose sur le fait que "M(omega)" et "N(omega)" satisfont bien "M(omega) x = N(omega) x + b".

            La vitesse de convergence de la suite "x[n]" vers "x" quand "n" croît dépend du paramètre "omega". Un outil nous permet de choisir le paramètre optimal. Il s'agit du rayon spectral de la matrice d'itération de la méthode que l'on définit à partir de "M(omega)" et "N(omega)". Nous montrons, ci-dessous, la courbe de ce rayon spectral en fonction de "omega" lorsque la matrice "A" est de taille 10x10 et dont les éléments non nuls sont définis par

A(i,i) = 2     et     A(i,i-1) = A(i,i+1) = -1.



Pour des raisons détaillées dans ce module, nous savons que ce rayon spectral doit être plus petit que 1 pour qu'il y ait convergence. D'autre part, lorsque ce rayon spectral est minimal, la convergence de la suite est maximale. On choisira alors ici le paramètre "omega" égal à 1,6.