Licence SFNE, UE Maths LG310
Corrigé du TD 1
Exercice 1
Les nombres entiers naturels servent pour le dénombrement. Ils
permettent de compter les éléments d'un ensemble fini (par exemple
le nombre de moutons dans le troupeau). Leur ensemble est noté
N.
Les nombres entiers relatifs servent pour l'échange. Ils permettent
de compter les différences :
différence de température entre deux instants ; différence de
niveau lors du déplacement d'un ascenceur ; différence d'argent
lors d'un paiement. Dit autrement ils quantifient l'évolution dans
le temps de deux dénombrements : par exemple, l'évolution du nombre
de moutons dans le troupeau lors d'un achat (évolution positive) ou
lors d'une vente (évolution négative). Leur ensemble est noté
Z.
Les nombres rationnels servent pour le partage. Ils permettent de
compter les ratios : proportion du gâteau distribuée à chaque
invité, pourcentage de votants dans une élection... Dit autrement
ils quantifient la part du total représentée par une partie : par
exemple, la proportion des moutons tombés malades lors d'une
épidémie. Leur ensemble est noté
Q.
Les nombres réels servent pour la mesure des grandeurs. Ils
permettent de mesurer les diverses dimensions qui apparaissent dans le
monde réel : longueur, aire, volume, intensité électrique,
lumineuse, débit, densité volumique... Par exemple, la taille de
l'oreille d'un mouton. Leur ensemble est noté
R.
Les nombres décimaux servent pour l'approximation des
réels. L'Homme ne peut que donner des valeurs approchées des
grandeurs qu'il cotoie, et pour cela il utilise des nombres qui ont
une écriture décimale finie. Les décimaux sont les nombres qui
peuvent être donnés par une calculatrice ou un ordinateur. Par
exemple, la taille de l'oreille d'un mouton arrondie au micron
(millionième de mètre). Leur ensemble est noté
D.
On a : N ⊂ Z ⊂
D ⊂Q ⊂ R. Aucune
de ces inclusions n'est une égalité. En effet -1 est un entier
relatif qui n'est pas un entier naturel, 1/10 est un nombre
décimal qui n'est pas entier relatif, 1/3 est un nombre rationnel
qui n'a pas d'écriture décimale finie, et √2 est un nombre
réel qui mesure la diagonale du carré, ce n'est pas un rationnel.
Exercice 2
4,999 < 5,891 < |
|
< |
|
< 5,99 < |
|
< √37 < |
|
< |
|
Exercice 3
Soit S la somme détenue au départ par le curé. Au premier
mendiant il donne S/2+1 et il lui reste donc S/2-1. Au second il
donne (S/2-1)/2+2 et il lui reste donc (S/2-1)/2-2. Au troisième
et dernier il donne ((S/2-1)/2-2)/2+3 et il lui reste donc
((S/2-1)/2-2)/2-3=S/8-1/4-1-3=S/8-17/4
D'après l'énoncé il lui reste 1 euro donc S/8-17/4=1 d'où
S=42. Il a donc donné 41 aux trois mendiants, et Dieu lui rendra
4100.
Exercice 4
Soit V le volume du petit verre, de sorte que le volume du grand est
2V. Le << contenant >> qui permet de réunir les liquides des deux
verres a un volume égal à 3V. La quantité totale de vin est
égale, d'après l'énoncé, à
Donc la proportion de vin dans le grand contenant est
V/3V=1/3.
Pour trouver la réponse on peut aussi utiliser la formule, bien
connue en chimie, qui donne la concentration cf de la solution finale en
fonction des concentrations ci des diverses solutions que l'on
mélange :
cfvf = ∑civi
ce qui donne
cf = |
|
× ∑civi = |
|
×(
|
|
× V+ |
|
× 2V |
) = |
|
Exercice 5
Le vieux cheik a dit qu'il distribuerait 1/2+1/3+1/9=17/18 de son
cheptel, ainsi, il n'a pas tout distribué ! Selon sa volonté il
doit y avoir 1/18 de son troupeau de dromadaires qui n'est pas
distribué, soit 17/18-ème de dromadaire.
Or, en empruntant un dromadaire au voisin, ce que le vieux cheik
n'avait pas indiqué, on a pu distribuer tous les dromadaires, de
sorte qu'il n'en reste pas. On a distribué 17/18-ème de
dromadaire en trop (par rapport à ce qu'avait indiqué le cheik) et
ce n'est donc pas paradoxal que chacun des fils ait au plus que
prévu.
Exercice 6
Dans chacun des cas, appelons un le n-ème terme de la suite de
nombres. Voici les règles qui permettent de calculer les termes :
-
(a)
- un+2=un+1+un. Cette suite est appelée la suite de Fibonacci.
- (b)
- un+3=un+2+un+1+un.
- (c)
- un+4=un+3+un+2+un+1+un.
- (d)
- un est le n-ème nombre premier. Les suivants sont 29,31,...
- (e)
- un est le n-ème carré, lu à l'envers. Les
suivants sont 121,441,...
- (f)
- un+1=2un donc directement un=2n-1.
- (g)
- Il y a deux descriptions de cette suite qui semblent
« coller ». La première distingue en fonction de la parité de
l'indice n du terme qu'on veut calculer, précisément
u2n=2u2n-1+1 et u2n+1=2u2n-1. La seconde est
simplement un+1=un+2un-1.
- (h)
- Ici encore proposons deux façons de voir cette suite. La
première est donnée par u2n=u2n-1+4 et
u2n+1=u2n+2. La seconde consiste simplement à dire que la
suite u1,u2,u3,... énumère tous les nombres qui ne sont
divisibles ni par 2 ni par 3.
- (i)
- un+2=un+1+3un.
- (j)
- un+1=un+n. On peut aussi dire que
un=1+2+3+...+(n-1). Ces nombres
sont appelés « nombres triangulaires ».
Essayons de calculer u100 pour chacune de ces suites. Pour
certaines, ce n'est pas possible car le 100-ème terme est énorme
et il n'y a pas de formule simple pour le donner. Dans un premier
temps, vous pourrez essayer de démontrer par récurrence qu'on a :
-
(a)
-
un=1/√5x((1+√5)/2)n-1-1/√5x((1-√5)/2)n-1
- (f)
- un = 2n-1
- (g)
- un = (2n+(-1)n)/3
- (h)
- un=1+2(n-1)+2E(n/2)
- (j)
- un=n(n-1)/2
Ceci permet de calculer certains des 100-èmes termes :
-
(a)
- u100=1/√5x((1+√5)/2)99-1/√5x((1-√5)/2)99
- (b)
- u100 est énorme et sans formule simple.
- (c)
- u100 est énorme et sans formule simple.
- (d)
- u100=541 est le 100-ème nombre premier.
- (e)
- u100 est le 100-ème carré, lu à l'envers. Comme
(100)2=10000, lu à l'envers, c'est u100=1 !
- (f)
- u100 = 299.
- (g)
- u100 = (2100+(-1)100)/3.
- (h)
- u100=1+2(100-1)+2E(100/2)=299.
- (i)
- u100 est énorme et sans formule simple.
- (j)
- u100=100× 99/2=4950.
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HEVEA.